laboratoire d'analyses
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Qu'est-ce qu'un laboratoire d'analyses ?

Le laboratoire d'analyses médicales se fait désormais appelé laboratoire de biologie médicale (LBM).
La biologie médicale concourt à plus de 70% des diagnostics médicaux, elle joue un rôle essentiel dans le dépistage, l'évaluation des risques, la prophylaxie des maladies humaines et le suivi des patients.

Les LBM se répartissent sur 4 000 sites au sein desquels sont réalisés les prélèvements des échantillons de fluides puis la validation et l'interprétation des résultats. Le sang, la peau, l'urine et la muqueuse sont les fluides indispensables pour diagnostiquer une maladie.
Les analyses biologiques sont réalisées sur un plateau technique dont les équipements sont très sophistiqués. Elles ne peuvent être effectuées que sur prescription médicale.

70% d'entre eux sont des laboratoires privés, souvent constitués en groupes. Le nombre de laboratoires détenus par une même entité juridique est illimité, mais les structures doivent être situées dans la même région et ne peuvent s'étendre sur plus de trois territoires de santé infrarégionaux limitrophes. Les autres sont des laboratoires hospitaliers.


Qu'est-ce qu'un laboratoire d'analyses ?

Infirmiers, techniciens de laboratoires, biologistes, médecins biologistes et personnel administratif travaillent au sein des laboratoires de biologie médicale sous la responsabilité d'un directeur de laboratoire.

Ce dernier est titulaire d'un diplôme d'Etat (DE) de Docteur en médecine ou en pharmacie, complété par un Diplôme d'Etudes Spécialisées en biologie médicale.

82% des directeurs sont pharmaciens, mais cette tendance diminue dorénavant au profit des médecins biologistes.


L'ensemble des laboratoires de biologie médicale devront être accrédités en 2020.

L'organisme COFRAC délivre cette accréditation.

Or, en novembre 2019 un communiqué de presse de tous les syndicats professionnels alerte sur l'impossibilité de l'accréditation à 100% des LBM privés et publics au 31 octobre 2020.


La politique de maîtrise des dépenses de santé menée par les pouvoirs publics est particulièrement stricte envers les laboratoires.

En effet, l'activité des LBM est régulée depuis 6 ans par un protocole d'accord avec l'Assurance maladie.

Celui ci s'interrompra en fin d'année 2019.

En 2013, la Caisse national d'assurance maladie (CNAM) avait souhaité contenir l'évolution des dépenses du secteur.

Dans le cadre de ce protocole d'accord, les LBM avaient accepté de contenir l'évolution de leur chiffre d'affaires à 0,25 % par an, malgré la croissance en volume (en moyenne 3% /an) des examens de biologie.

Désormais, la CNAM leur demande de faire 170 millions d'euros d'économies en 2020 : cette baisse de financement mettrait en danger l'existence de 200 sociétés d'exercice libéral (SEL) de biologistes sur les 452 en activité à ce jour, d'après les syndicats professionnels.

La restructuration des laboratoires et la hausse de la productivité ces 6 dernières années ont effectivement permis de respecter le dernier protocole d'accord; mais ces efforts sont désormais arrivés à terme.

Les nouvelles exigences de la CNAM risquent d'aboutir à la disparition des laboratoires de proximité et de leur personnel.

Mouvement inédit et initié par les syndicats : 93 % des laboratoires de biologie étaient en grève les 22, 23 et 24 octobre 2019.


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